Les émissions de CO2 inhérentes aux voyages et au tourisme représenteraient 5% du total mondial des émissions carbones. Et elles seraient en augmentation constante avec l’accès progressif au tourisme des pays émergents. Nous sommes désormais conscients des répercussions à long terme sur l’environnement. Il faut agir et faire les bons choix pour limiter notre empreinte carbone lors de nos déplacements, respecter la faune et la flore des pays visités et agir pour la préservation de la planète. Bref, faire de l’écotourisme !
L’écotourisme, que l’on associe au tourisme vert, est l’une des formes du tourisme durable. Il est né il y a presque 50 ans. Mais il s’est rapidement développé depuis le début du 21e siècle en réponse aux inquiétudes grandissantes face au tourisme de masse et ses ravages. Un développement qui attise aussi les critiques.
Le terme “écotourisme” fait son apparition dans les années 1970 mais sa définition est plus récente. L’écotourisme est défini en 1991 à la création de la Société Internationale d’Ecotourisme (la TIES). C’est “une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales.”
Le concept s’est vite développé en réaction à celui de tourisme de masse qui gagnait du terrain. On commençait à en mesurer l’impact négatif sur l’environnement. Un acte marquant a été le concours de photos lancé en 2008 par l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) sur le thème : « Le tourisme s’engage face au défi du changement climatique ». La déclaration de son Secrétaire général, Francesco Grangialli, a marqué les esprits. Elle a posé les bases de la première charte écotouristique en 2009.
L’écotourisme s’est rapidement développé depuis le début de notre siècle. Il séduit par le double avantage à la fois environnemental et sociétal qu’il apporte :
Malheureusement, les abus liés à la frénésie et l’engouement autour de l’écotourisme sont nombreux. Le principal reproche est qu’il contribue malgré lui à un afflux massif de touristes. Des touristes qui se pressent dans les espaces naturels qu’il est censé protéger en les mettant en avant. Voulant les sauvegarder, il provoque à l’inverse l’épuisement et le bouleversement de ces écosystèmes. Le Costa Rica, parmi les premiers pays à avoir adhéré au concept d’écotourisme, est devenu la destination de milliers de touristes. Ils viennent chaque année plus nombreux admirer la faune et la flore exceptionnelle de ce pays. Le Costa Rica regroupe à lui seul près de 6% de la bioversité mondiale. On peut aussi reprocher la dépense énergétique pour se rendre sur les sites écotouristiques (empreinte carbone très importante avec des voyages en avion notamment).
C’est ce que révèlent les principaux résultats 2019 de l’étude internationale menée chaque année par Booking.com sur l’écotourisme.
Mais au-delà du simple mot, on peut jouer aussi notre part dans le sauvetage de la planète. Comment organiser ses vacances pour les rendre écologiques et responsables ? Que vous voyagiez en solo, en duo ou en famille, voici les bons conseils de Colibri pour réduire au maximum votre impact écologique durant vos vacances :
La plupart des grands opérateurs incluent une politique de ”voyage responsable“. Cependant, il faut toujours vérifier derrière l’aspect marketing si l’entreprise oeuvre vraiment pour que vos vacances apportent quelque chose à l’économie locale. L’ATES (Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire) est un réseau d’acteurs et de spécialistes du tourisme équitable et solidaire. Créée en 2006, elle regroupe des producteurs de voyages et des membres partenaires. Ils sont tous engagés pour faire du voyage un levier de développement et de solidarité internationale. Le colibri vous recommande vivement ce réseau doté d’une charte écologique rigoureuse. Il délivre un label «Garantie tourisme équitable et solidaire». Ce label assure aux voyageurs une expérience unique de voyage qui respecte les hommes et les cultures. Parce que c’est aussi cela l’écotourisme !
Un bon réflexe d’écotouriste est de rechercher les hôtels et logements qui font des efforts pour réduire leur empreinte carbone. L’Ecolabel européen Hébergement touristique est un bon indicateur du fonctionnement vert d’un établissement hôtelier. Ce label est délivré par l’AFNOR aux hôtels qui ont satisfait à une batterie de tests et de contrôles rigoureux. Il certifie ainsi un effort pour limiter la consommation d’énergie, d’eau et de déchets. Le label récompense également le respect des critères suivants :
– incitation aux énergies renouvelables et à l’élimination des substances dangereuses pour l’environnement.
– amélioration de l’éducation environnementale et de la communication pour un meilleur environnement.
Dans le domaine de l’écotourisme, Tripadvisor a également sa propre certification verte avec son programme «Ecoleader».
Le quotidien La Croix a publié un article pour aider à s’y retrouver dans tous les labels liés à l’écotourisme,
La dimension sociale et équitable fait partie de l’écotourisme. Faites appel à des guides locaux. C’est un excellent moyen de s’assurer que vos vacances bénéficient à la communauté locale. Personne ne sera jamais plus qualifié pour vous faire visiter une ville, un site historique ou un parc naturel que quelqu’un qui y habite. Cela s’applique aussi bien aux steppes d’Asie, à la savane sèche d’Afrique de l’Est qu’au centre de Manhattan ou celui de Perpignan. De même, soyez locavore pendant votre séjour. Choisir en priorité les produits locaux est bon pour l’économie. En plus, cela réduit à son minimum le bilan carbone de votre assiette.
Le bénévolat est une façon enrichissante de voir le monde. L’impact réel du bénévolat à court terme (où vous ne faites que quelques heures de bénévolat pendant vos vacances) reste discutable. Mais participer à des projets à long terme où vous vivez et travaillez avec la population locale sur des projets scientifiques, de conservation ou de développement peut avoir des avantages considérables pour les lieux que vous visitez. Les réseaux de bénévolats à l’étranger ne sont pas encore très réglementés. Alors choisissez votre association ou fondation avec soin. Le Groupe de volontariat éthique de Tourism Concern comprend une série d’organisations de confiance organisées de façon à maximiser les impacts bénéfiques sur le développement durable. Dans le même temps, il s’assure que les volontaires ont une expérience enrichissante. Par exemple, le projet primé Blue Ventures place des volontaires avec des équipes de recherche marine sur le terrain, en collaboration étroite avec les communautés locales.
Cela reste une démarche personnelle qui peut aller bien au-delà du concept d’écotourisme.
Vous voulez donner quelque chose en retour, mais que vous n’avez pas le temps pour une expédition de bénévolat à long terme ? Prenez part à l’une des nombreuses initiatives bénévoles qui aident à nettoyer les retombées du tourisme. Vous contribuez ainsi au développement de l’écotourisme. En France, la Surfrider Foundation Europe organise les Initiatives Océanes au niveau mondial. Vous pouvez les aider en participant à des opérations de nettoyage des plages, lacs, rivières et fonds marins partout dans le monde. Ces collectes de déchets sont organisées par des bénévoles.
Pour les opérations de nettoyage en montagne, l’association à but non lucrative Mountain Riders coordonne des opérations régulières dans les montagnes françaises.
Et sans partir de chez soi, on peut aussi participer toute l’année aux initiatives éco-citoyennes qui sont engagées dans notre propre ville ou à côté 🙂
Sophie,
pour la Team Pimpant et un monde plus propre
Nous vous proposons des alternatives positives, fraîches et engagées aux produits ménagers dans l’optique d’une consommation plus responsable. Par exemple, en choisissant notre kit de lessive Pimpant, vous utilisez 7 fois moins de plastique qu’un bidon de lessive classique.