Enfin un éco-profil pour les produits ménagers !
Alors que les produits ménagers sont parmi les biens de consommation courante les plus nocifs pour l’environnement, ils ne bénéficiaient pas jusque-là d’un système de notation lisible de leur éco-toxicité pour le consommateur. Récemment, une start-up française a lancé un éco-profil pour les produits ménagers et cosmétiques. Grâce à ce nouvel indicateur, les producteurs et industriels connaissent la « valeur verte » des produits qu’ils fabriquent et distribuent. Quant aux consommateurs, ils ont une information supplémentaire pour choisir les produits qu’ils achètent.
Dans cet article, on décrypte l’éco-profil des produits ménagers. On en profite aussi pour revenir sur les autres systèmes de notation (nutriscore, Yuka …) qui nous aident à sélectionner les produits bons pour notre santé et notre planète quand on fait nos courses et comprendre pourquoi la mise en place d’un système de notation des produits ménagers a été si longue à mettre en place.
Éco-profil, de quoi s'agit-il ?
L’éco-profil est un nouvel indice, lancé par Prenfit en septembre 2021. Cette jeune entreprise française est engagée dans la préservation de l’environnement. Grâce à l’instauration de cette nouvelle notation, les consommateurs sont désormais mieux informés au sujet des produits ménagers qu’ils utilisent, mais également des cosmétiques. Des produits dont la composition restait, jusqu’ici, assez peu analysée.
L’éco-profil permet de comparer entre eux, d’un point de vue écologique, les lessives, sprays ménagers, liquides vaisselle, parfums et autres rouges à lèvres. En tant que consommateur, on peut ainsi privilégier les produits les moins toxiques pour les écosystèmes et ceux qui ont le moins d’impact sur le changement climatique.
Comment ce score est-il calculé ?
Concrètement l’Éco-Profil des produits ménagers pondère plusieurs critères : l’impact environnemental d’un produit ménager (et donc la note) est majoritairement lié à ses ingrédients, à sa formule. Toute matière, même la plus naturelle et simple (savon, huile essentielle…) est un corps étranger dans l’eau et possède un certain niveau de toxicité pour les organismes aquatiques.
Afin de fournir une approche globale, 3 niveaux d’impact sont évalués :
- L’impact formule correspond à la mesure comparative de la toxicité aquatique et de la biodégradabilité de chacun des ingrédients : plus la formule se dégrade facilement dans l’eau et est peu toxique, meilleure est la note.
- L’impact emballage : le choix des matériaux utilisés, le poids de l’emballage, la recyclabilité du produit fini, l’origine (matière recyclée ou non) sont évalués. L’ensemble de ces enjeux sont intégrés dans la note.
- L’impact est enfin lié au transport : les étapes de transport amont et aval sont prises en compte. L’origine des matières premières et des composants d’emballage, le lieu de fabrication du produit, les zones et modes de distribution du produit fini sont intégrés via un calcul en équivalent émission de carbonne (eq. CO2).
Pour en savoir plus : https://prenfit.com
Éco-profil, l'éco-score des produits ménagers
Pourquoi les produits ménagers sont-ils les derniers à bénéficier d’une notation sous forme d’échelle de A à D ?
Depuis quelques années, le gouvernement français met tout en œuvre pour informer les consommateurs au sujet des produits qu’ils achètent. L’une des premières mesures en ce sens a été l’instauration du nutri-score. Ce score s’applique aux produits alimentaires. Il délivre des informations sur leur qualité nutritionnelle. On juge qu’un produit est bon pour la santé lorsqu’il est noté A ou B, tandis que les notes D et E signifient que l’apport nutritionnel est minime.
En plus du nutri-score, de jeunes sociétés innovantes ont créé des applications spécifiques, telles que Yuka. Grâce à ces outils, les consommateurs ont une lecture plus claire des produits d’alimentation et de cosmétique qu’ils trouvent dans les rayons des magasins.
Depuis l’été 2021, avec la sortie de l’éco-score, les denrées alimentaires sont concernées par un classement environnemental. À l’instar du nutri-score, l’éco-score fonctionne avec des lettres ( A, B, C, D, E). À chaque lettre est associée une couleur (vert, jaune, orange, rouge…). Ce nouveau score permet aux consommateurs engagés de choisir des produits ayant un faible impact sur le changement climatique. Pour attribuer un éco-score, on tient compte de tout le cycle de vie des produits. Origine des matières premières, mode de production, mais également emballage font partie des critères qui déterminent le caractère écologique ou non d’un aliment. Le but ? Faire prendre conscience aux citoyens que certains produits polluent plus que d’autres. Et mettre en avant les produits qui engendrent une pollution moindre dans l’atmosphère, les océans et les sols.
Attendu depuis longtemps et même souhaité par le gouvernement, l’analyse des produits ménagers est complexe à mettre en place. Lobbies, réglementation opaque, manque de transparence…elle a tardé à se mettre en place. Jusque-là laissés pour compte, les produits ménagers sont désormais, eux aussi, analysés. On doit cette petite révolution à la start-up française Prenfit, qui a mis en place un éco-profil.
Pour arriver à classer de A à E l’impact écologique des produits ménagers, Prenfit a dû créer un algorithme basé sur l’Analyse du Cycle de Vie et le référentiel européen d’Empreinte Environnemental Produit. Le tout via une base de données unique qui compile toutes les informations disponibles sur les matières premières, les emballages, les processus de fabrication, de transport et de recyclage du produit fini, aux Etats-Unis comme en Europe.
Des produits ménagers peuvent-ils obtenir la note maximale de A ?
Oui, c’est chose faite ! Pimpant a obtenu un éco-profil A pour ses lessives liquides naturelles, saines et écologiques et pour ses 3 sprays ménagers. La marque de produits d’entretien est la première à obtenir une telle note !
Une bonne note qui récompense un travail de longue haleine et que l’on peut attribuer :
- au travail de sourcing effectué pour trouver des ingrédients locaux ;
- aux formulations naturelles et biodégradables des produits d’entretien ;
- à l’offre de recharges concentrées qui permet de réduire la pollution due au transport et au packaging des produits ménagers ;
- la volonté de récréer ou de soutenir des filières de production française
