Saviez vous que l’agriculture moderne est responsable de près d’un quart des rejets de CO2, juste après les émissions carbones des véhicules à essence? On fait le bilan des bonnes et des mauvaises pratiques à l’heure où un sursaut écologique est plus que jamais indispensable si l’on veut changer le cours de l’histoire climatique et écologique.
Le monde ne pourra pas éviter les pires effets du changement climatique (hausse du niveau de l’eau, sécheresses, famines, guerre pour les ressources) d’ici à 2050 si aucun effort conséquent n’est produit pour changer notre façon de cultiver, d’élever du bétail à l’échelle industrielle et exploiter les forêts, selon une étude historique présentée à la presse internationale par un groupe de scientifiques le 8 août dernier.
Le rapport tentaculaire du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies a examiné et mesuré l’impact de notre façon d’utiliser les terres agricoles à l’échelle mondiale sur l’évolution du réchauffement de l’atmosphère. Le rapport a également montré comment notre agriculture industrielle détruit les sols, assèche les nappes phréatiques et transforme progressivement des terres arables en déserts arides dans de nombreuses zone du monde avec des conséquences terribles sur les populations.
Bien que les centrales électriques à combustible fossile et les rejets d’échappement d’automobile soient les principales causes du changement climatique, les activités liées à l’agriculture et à l’exploitation forestière sont responsables d’environ 23% du total des émissions de gaz à effet de serre causées par l’homme.
Le rapport du GIEC, qui inclut les travaux de 107 experts de 52 pays, souligne que stopper le réchauffement climatique nécessitera des changements fondamentaux non seulement dans les secteurs du transport et de l’énergie, mais également en réduisant les émissions provenant de l’agriculture et l’exploitation forestière, tout en nourrissant une population croissante.
Chez Pimpant, tout le monde n’est pas végétarien ou végétalien mais ceux qui ne le sont pas font des efforts pour réduire leur consommation de viande en la remplaçant par des légumes et légumineuses à forte teneur en protéines et minéraux. Car de toutes les pollutions créées par l’homme pour se nourrir, l’exploitation du bétail aux fins d’alimentation humaine est celle qui est la plus nocive pour l’environnement. L’élevage des ruminants est problématique d’un point de vue environnemental par la quantité d’eau nécessaire pour produire 1kg de viande en comparaison d’un d’1kg de légume à forte teneur en protéine.
Mais le danger provient surtout des importants dégagements de méthane émis par les ruminants. Il faut savoir que la libération d’un gramme de méthane dans l’atmosphère contribue 30 fois plus au réchauffement climatique qu’un gramme de CO2…
Donc pour manger de façon écologique, il est indispensable de revoir sa consommation de viande. Dans les pays occidentaux, en France notamment, nous sommes les plus gros mangeurs de viande de la planète. Un français mange en moyenne 20kg de bœuf, 20 kg de volaille et 30 kg de porc par an. Et c’est sans compter l’alimentation carnée apportée les charcuteries et produits tripiers… Au total, nous mangeons deux fois plus de viande que la moyenne mondiale !
Cela ne veut pas dire que tout le monde doit devenir végétarien et nous ne sommes pas pour le rejet et l’interdiction de toutes formes de consommation de viande. Devenir végan est un véritable engagement écologique et c’est une démarche qui doit être encouragée. Mais ceux pour qui un arrêt de la consommation de viande semble impossible pour diverse raisons (culture, environnement social ou familial), il y a des solutions :
Produire 1kg de bœuf pollue en moyenne 5 fois plus qu’1kg de porc ou de poulet. La viande de bœuf est donc la viande la plus polluante. Réduire sa consommation de bœuf est donc un impératif écologique et doit être encouragée à l’échelle mondiale. Selon une étude américaine, retirer le bœuf et l’agneau de nos assiettes permettrait de réduire de 24% l’impact sur l’environnement.
Il va donc falloir apprendre à manger moins souvent de viande de bœuf et ne la garder que pour certaine occasion (une bonne étape avant son éviction totale). Et pour ces grandes occasions, privilégiez de la viande d’origine française vendue en circuit court. Nous produisons les races de bœuf les plus appréciés au monde alors pourquoi choisir de consommer du bœuf provenant de l’autre côté de la planète (et qui l’a traversé en avion…) ?
Les produits alimentaires transformés et industrielles sont pratiques car ils représentent un gain de temps par rapport au fait-maison. Mais c’est là leur seul avantage !
Les produits transformés sont généralement sur-emballés (emballage plastique individuel ou inutile), d’une richesse nutritive inférieure aux préparations faite maison (minéraux, vitamines) et sont trop riches en sucre et en sel. Les industriels utilisent le sucre en quantité importante dans les gâteaux, viennoiseries et céréales car c’est une matière première peu coûteuse, moins coûteuse que des œufs et de la farine de bonne qualité (dont on essaie de réduire les quantités à grand renfort d’additifs, d’exhausteur de goûts… et de sucre).
L’huile de palme, également utilisée dans de nombreux produits industriels, est responsable de l’augmentation de la déforestation, de l’érosion des sols et de la destruction de l’habitat naturel de nombreuses espèces animales. Cette huile est notamment présente en grande quantité dans la composition de la pâte à tartiner la plus célèbre au monde. Malgré les alertes provenant de la communauté scientifique mondiale sur sa production intensive et les rapports choc sur l’environnement, la firme produisant cette pâte à tartiner continue à utiliser la même quantité d’huile de palme dans ses préparations. Pour voir les dégâts causés par la production d’huile de palme en Indonésie, nous vous conseillons ce documentaire: Indonésie, les ravages de l’huile de palme.
Depuis l’apparition des supermarchés à la fin des années 60 et le développement du transport aérien, la majeure partie du monde occidental a été progressivement habituée à pouvoir trouver tout ce qu’elle voulait, quand elle le voulait, en matière d’alimentation. Exploitation végétale à lumière artificielle hors sol sous perfusion de nutriment, avion-cargo qui traversent la planète pour amener dans les étals des supermarchés des tomates et des aubergines en janvier, des fraises en mars ou du raisin en juin… Et cette illusion de l’abondance s’est payée depuis au prix fort : augmentation des rejets de CO2 issue du trafic marchand aérien, fruits et légumes consommés dont la valeur en vitamines et minéraux baisse et coût à l’achat plus important.
Il est temps de rattraper le cours des saisons et de revivre en harmonie avec la nature qui est capable de nous offrir localement, sous nos régions tempérées, une impressionnante diversité de fruits et légumes. Pour leur achat, privilégiez au maximum les circuits courts et si vous habitez en ville, appuyez vous sur des enseignes comme Auboutduchamps (https://www.auboutduchamp.com/) pour les légumes ou Corto : https://www.corto-paris.org pour les agrumes et bien d’autres qui sont respectueux de leur environnement, sans être forcément labellisé bio .
Les haricots : constitués des protéines, de fibres et d’acide folique, ils sont disponibles partout, sont faibles en matières grasses, et ont une empreinte carbone relativement faible.
Sardines : Ces petits poissons sont à la fois durables et pleins d’acides gras oméga-3 et de vitamine D. Leurs petites tailles les empêchent d’accumuler trop de produits toxiques et de métaux lourds, souvent retrouvés dans les gros poissons de ligne.
Fruits et légumes biologiques : De nombreux fruits et légumes cultivés de façon conventionnelle sont couverts de résidus de pesticides. Les fraises conventionnelles produites dans certains pays hors UE sont encore cultivées avec du 1,3-dichloropropène, qui est cancérigène. En France, ce produit chimique toxique pour la faune fait parti des pesticides interdits… Les plus vendus ! Privilégier donc le plus possible les fruits et légumes issues de l’agriculture biologique.
Oeufs de poule élevée en plein air : des recherches récentes ont révélé que les œufs élevés en plein air contiennent plus de vitamine A et d’acides gras oméga-3 que les œufs issus d’élevage en hangar ou en cage. Ils ont aussi tendance à avoir plus de saveur et assez de protéines pour vous rassasier tout au long de la matinée. Les œufs sont également l’une des sources de protéines animales les plus respectueuses du climat.
De petites quantités de bœuf et de produits laitiers de haute qualité nourris à l’herbe : la recherche a montré que le bœuf nourri à l’herbe contient sensiblement plus d’antioxydants et moins d’acides gras inflammatoires que le bœuf nourri au grain. Quant au lait des vaches nourries à l’herbe, il est plus riche en acide alpha-linolénique, un acide gras oméga-3 qui réduit l’inflammation et qui a été associé à un risque moindre de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de diabète de type 2. Dans les deux cas, l’alimentation à l’herbe réduit considérablement l’impact environnemental d’une vache.
Aliments emballés et hautement transformés : En plus des sucres et des sels ajoutés, les aliments emballés viennent contribuer à la pollution aux plastiques. Les emballages jetables ne sont généralement pas biodégradable et ont un taux de recyclage assez faible, ce qui les rend mauvais pour la planète.
Eau en bouteille : en France, nous avons de l’eau de très bonne qualité au robinet et il est prouvé que l’eau en bouteille n’apporte rien en terme sanitaire par rapport à l’eau du robinet. La production de bouteilles plastiques fait en outre fonctionner une industrie polluante dépendante de la pétrochimie et contribue au réchauffement climatique de par la nécessité du transport des bouteilles sur tout un territoire depuis la source de l’eau.
Poisson d’élevage : Alors que le poisson frais pêché localement peut être un excellent choix, le poisson d’élevage est le choix le moins durable, surtout en ce qui concerne le thon et le saumon. Ces derniers ont une teneur en Oméga 3 plus réduite que dans les poissons sauvages et sont donc moins bénéfique pour la santé.
Élevage conventionnel de volaille, de porc, de bœuf ou de produits laitiers : Les exploitations intensives en milieu fermé de bétail ont une empreinte carbone et hydrique beaucoup plus élevée que leurs homologues des pâturages. Elles nécessitent également la prise d’antibiotiques et ont un impact négatif sur les terres et l’eau environnantes. Les antibiotiques présents dans ces produits alimentaires sont soupçonnés de contribuer à la résistance aux antibiotiques, et les animaux élevés dans ce cadre fournissent également moins de nutriments que leurs homologues élevés dans les pâturages.
Inès,
pour la Team Pimpant et un monde plus propre
Nous vous proposons des alternatives positives, fraîches et engagées aux produits ménagers dans l’optique d’une consommation plus responsable. Par exemple, en choisissant notre kit de lessive Pimpant, vous utilisez 7 fois moins de plastique qu’un bidon de lessive classique.